Que j'ai lâché ta main pour toujours
C'était à peine hier
C'était il y a déjà très loin, il y a déjà 365 fois 24h de ma vie qui a continué loin de toi.
Je t'ai revu hier.
Tu avais toujours ce même regard et ce même sourire.
Mais tu étais juste une photo sur une plaque et derrière, ce n'était que ce qui restait de toi.
Aujourd'hui que reste-t-il vraiment de toi ?
Certainement un peu de poussière, les larmes de l'absence lorsque je songe à toi, la souffrance des derniers instants mais aussi finalement le soulagement à se dire que cela pu être autrement, plus long, plus difficile, ou plus court encore.
Oui, malgré tout, cela a été parfait.
On ne lutte contre le cours des choses lorsqu'elles ne dépendent pas de nous. On s'épuise à nier ce qui est, à refuser ce qui doit être. Mieux vaut se laisser porter par le courant, surnager et nager jusqu'à trouver le moment de reprendre pied.
Ce qui reste de toi, ce n'est pas toi, ce n'est pas une image, juste une illusion de toi.
Toi, tu es entier, identique et vivant dans mon coeur.
Un an après, je suis dans l'apaisement. Non dans l'oubli mais dans le souvenir.
Si je pense au vide que tu as laissé, je suis pétrifiée par le chagrin, je ne peux que repartir en arrière.
Si je pense à tout ce tu as été, ce que tu m'as apporté, je suis pleine de toi, de nous, d'espoir et je me tourne vers demain
C'est ainsi que va la vie et va la mort, ensemble. Tout n'est que passage, pour un jour, un an, une vie. A nous de rendre notre vie intense et celle des autres inoubliée.
Un homme ne meurt pas tant que son nom est sur les lèvres
« Tant que tu ne sais pas mourir et renaître, tu n’es qu’un passant affligé sur la terre obscure. »
Goethe